Gauvreau, Pierre
Né à Montréal, 23 août 1922. En 1941, alors étudiant à l'École des beaux-arts de Montréal, il découvre le modernisme français dans des magazines qui publient des reproductions d'oeuvres. Ses travaux réalisés sous cette influence attirent l'attention de Paul-Émile BORDUAS, qui invite Gauvreau à se joindre aux jeunes artistes radicaux et aux intellectuels qui se rencontrent de façon conviviale dans son atelier. Comme eux, Gauvreau et son frère Claude GAUVREAU, qui est poète, s'intéressent à l'aspect surréaliste de l'automatisme comme moyen de libérer la créativité.
En 1943, Gauvreau et d'autres artistes sont invités à exposer avec la Société d'art contemporain, qui encourage la création artistique la plus avant-gardiste au Québec. Gauvreau reste associé à ce cercle et devient membre du groupe connu sous le nom des AUTOMATISTES qui, avec d'autres, publie en 1948 le manifeste du REFUS GLOBAL. Vers le milieu des années 50, Gauvreau utilise dans son travail une imagerie plus libre, plus gestuelle et travaille aussi pour le nouveau média qu'est alors la télévision comme écrivain, directeur et producteur. Il arrête de peindre au début des années 60 pour ne recommencer qu'en 1975. Sa production récente continue son exploration du geste et de la calligraphie.
================================================================== 2ième biographie disponible Pierre Gauvreau est né le 23 août 1922 à Montréal PQ. Son frère Claude et lui sont élevés par sa mère et sa tante. Il entre à l’Ecole des Beaux-arts de Montréal en 1939. En 1941, Paul-Emile Borduas, professeur à l’École du Meuble, lui décerne un prix hors concours lors d’une exposition dans le Hall du Gesu et l’invite à fréquenter son atelier. Il y amène Françoise Sullivan, Fernand Leduc et Louise Renaud. C’est le début d’une grande aventure. Claude Gauvreau a écrit que Pierre revenait de ces soirées, fiévreux. En 1943, il doit s’enrôler dans lArmée canadienne, mais continue à peindre lors de ses permissions. En 1944 il réussit son premier tableau non-figuratif. On n’imagine plus aujourd’hui le défi rencontré. Puis,basé outremer, il participera tout de même à la première exposition automatiste grâce à Claude qui y intègre des dessins expédiés d’Europe. En août 1948 paraît le manifeste « Refus Global », écrit par Paul-Emile Borduas et signé par quinze personnes dont Pierre Gauvreau. Il participe activement à sa publication et à la polémique qui s’ensuit, avec Madeleine Arbour, Françoise et Jean-Paul Riopelle et Maurice Perreon Il participe à la grande aventure qu’est le début de la télévision. Il réalise plusieurs séries jeunesse sur film. Radisson, CF-RCK, Rue de l’anse, D’Iberville. Puis il occupe des fonctions de direction dans les trois grandes boîtes d’état, Il est directeur de la production française à l’ONF lorsqu’il démissionne en 1972 pour retourner à la création. Il veut reprendre la réalisation et la peinture. Il reprendra ses pinceaux le 7 décembre 1976. Pierre Gauvreau est c reconnu pour sa trilogie tééromanesque Le Temps d’une Paix suivi de Cormoran puis Le Volcan tranquille, Il l’a écrite sur une période de vingt ans. Plusieurs prix ont souligné l’excellence de son travail comme trois prix Gémeaux, le grand prix de l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision, le prix des Communications, etc. Parallèlement plusieurs de ses œuvres ont trouvé preneur. Il est présent dans plusieurs collections publiques.. il a peint, toujours dans un esprit de liberté et d’aventure. Il a créé des œuvres de grands formats, exposé à un rythme parfois effréné et reçu le pris Louis-Philippe Hébert pour l’ensemble de son œuvre peint. Avec Janine il a créé un jardin, œuvre d’art en mutation perpétuelle, qui a certainement contribué à lui donner un contexte propice à la création. Pierre Gauvreau est demeuré fidèle à ses convictions et Charles Binamé qui le connaît depuis aussi longtemps que Janine Carreau, bientôt trente-huit ans, n ’a-t-il pas titré le film qu’il lui a consacré Gauvreau ou l’obligation de la liberté ? En 1999, il commence une série de tableaux intitulée « Les Insoumis ». Elle a pour but de rendre hommage à des personnes qui ont sacrifié jusqu’à leur vie pour leurs convictions. C’est son testament plastique et philosophique. À ce jour elle compte 12 tableaux. Il est toujours celui que Borduas appelait « Le peintre-né ». Il se renouvelle de façon incroyable d’un tableau à l’autre et c’est un très grand coloriste, pour notre plus grande joie.