L’Oranger, Gislene

Gislène L'Oranger est une artiste autodidacte. Elle expose en galerie depuis 1997.

Voici les mots de la sculpteure pour décrire sa démarche...

En 2007, un couple merveilleux m'a commandé une sculpture monumentale de 1,000 livres pour leur jardin. A partir de ce moment, mon atelier est devenu industriel pour réaliser cette pièce intitulée: Le Nous. Une mer d'Amour.

Le désert et les Touaregs ont été une fascination et ma passion pendant plusieurs années. Un fin proverbe touareg dit que Dieu a créé des pays d'eau pour que les hommes puissent y vivre et des déserts pour qu'ils trouvent leur âme. Plus je voyageais dans le désert par la sculpture, plus je ressentais l'eau en moi.

Puis, ce fut la merveilleuse traversée de la pierre avec les oiseaux. J'aimais le défi d'exprimer leur mouvement et leur légèreté dans la masse a priori inerte de la pierre.

Entre le désert et les oiseaux, j'ai sculpté des hommes, des femmes, des enfants, des amants, des nus.

La pierre est une matière infiniment vivante. elle s'anime sous les ciseaux, dévoile peu à peu ses failles, ses forces, son mystère. Elle révèle sa quintessence au polissage. La pierre brute devient alors un pur joyau.

Pour moi, la sculpture sur pierre, c'est l'archéologie de l'âme. J'ai toujours l'impression de dépoussiérer une étoile qui brillera pour quelqu'un.

Depuis plus d'un an, j'ai plongé dans le magnifique monde marin: les coraux et les poissons.

L'univers marin rejoint les trois règles; végétal, minéral et animal. Ce monde encore inconnu est menacé. Tout cet écosystème me fascine et m'interpelle profondément.

Les premiers coraux, Prendre soin et Le droit à la vie, ont été réalisés dans des pierres vertes, symbole du virage vert. Ce fut un cri du cœur pour illustrer la fragilité et l'urgence de protéger ce monde magique.

Ensuite, j'ai réalisé la possibilité de sculpter le monde marin en exprimant des émotions à travers cet univers unique. De la pierre brute découlent les coraux. Des coraux jaillissent des poissons: amoureux, en famille, en amis, en mouvement. Finalement, pour bien exprimer le frétillement des poissons, je les polis comme un orfèvre, car ils sont des joyaux dans l'écrin des coraux.


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